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La préhistoire

Elle est généralement définie comme la période comprise entre l'apparition de l'homme et l'apparition des premiers documents écrits. Copyright : Shannon Ridel
Copyright : Shannon R. 7 ans

La préhistoire désigne également la discipline scientifique qui étudie cette période.
Elle se fonde donc essentiellement sur l'examen et l'interprétation des témoignages de la présence humaine tels que les vestiges archéologiques découverts lors de fouilles.

L'art préhistorique

Les premières manifestations discrètes de l'art préhistorique datent de la fin du paléolithique moyen.

Celui-ci ne prend une réelle ampleur qu’au début du paléolithique supérieur (-30000 à -12000 ans avant JC) avec l'Aurignacien qui marque la naissance de l'art figuratif.
Il inclut la représentation figurative animale et anthropomorphe, souvent schématique ainsi que de nombreux signes.

L'Afrique préhistorique

On distingue trois grandes périodes dans l’Afrique préhistorique :
  • Early stone age "début de l'âge de pierre",
  • Middle stone age "milieu de l'âge de pierre", surnommée (MSA)
  • Later stone age "âge de pierre plus tard"(LSA).

Le MSA désigne la grande étape de la préhistoire africaine qui correspond à peu près au paléolithique moyen européen même si elle débute avec des objet lithiques attribuées à l'Acheuléen final s'achevant avec des équivalents africains du paléolithique supérieur européen.

Le LSA est une phase de la préhistoire africaine qui commence à des dates variables selon les régions et elle est comprise entre 50000 et 25000 ans avant le présent.
Elle perdure jusqu'aux temps historiques et englobe des cultures très diverses correspondant en Europe au paléolithique supérieur, au mésolithique et au néolithique.

Pièce bicéphale Africaine,
Pièce bicéphale Africaine, datant du later stone âge.
(Source wikipédia)

L'Acheuléen

Comparable en durée à l’Oldowayen, où elle prend ses racines, la culture lithique appelée acheuléenne (1,5, voire 1,7 millions d’années, à 200 000 ans environ) est une longue époque, charnière entre des procédés relativement rudimentaires et une industrie lithique de plus en plus élaborée.
Les grandes étendues jonchées d’outils et d’ossements sont typiques des sites de plein air de l’Acheuléen.
Les sites africains sont nombreux.
On peut citer, pour l’Acheuléen ancien (1,4 Ma à 800 000 ans), les niveaux 2 et 3 d’Olduvai (Tanzanie) et le site de Sidi Abderrahman (Maroc) ;

  • pour l’Acheuléen moyen (800 000 à 600 000 ans), le niveau 4 d’Olduvai et la vallée du Vaal (Afrique du Sud) ;
  • pour l’Acheuléen supérieur (500 000 à 400 000 ans), Isenya et Olorgesailie (Kenya) ;
  • enfin, pour l’Acheuléen final (300 000 à 200 000 ans), Sidi Zin (Tunisie) et Kalambo Falls (Zambie).

Les cultures lithiques

Voici la liste des autres cultures lithiques avec les liens correspondants :

 

 

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Déesse mère néolithique

Objets

Description :
Déesse mère néolithique en pierre polie.
Magnifique idole anthropomorphe représentant une déesse de la fertilité stéatopyge. Sa tête, ses bras et jambes sont stylisés. Une face est bombée surtout aux niveau des hanches et des fesses, l'autre face est légèrement plate et incurvée. Cette figure est entièrement polie sur toute sa surface.
Un artefact préhistorique particulièrement rare, qui l'est d'autant plus par sa taille relativement importante. Matériau :
Roche granuleuse de couleur verte et crème, probablement une diorite.
Lieu de découverte :
Ouest saharien, frontière du Mali et du Niger.
Datation : Néolithique final datée d'environ 5000 ans.
16,5 cm x 7 cm, poids 635 g.

 

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Chopper

Chopper, Portugal.

Chopper Maroc

Galet aménagé chopper, Sud-Est du Maroc

Photographies : Calvet Cyril

Outils

On peut imaginer que les premiers outils utilisés —"outils primaires", c'est-à-dire sans transformation, trouvés dans la nature— sont certainement (des pierres) pour lancer ou pour taper, ou (les feuilles des plantes) pour essuyer ou nettoyer.
Comme le font d'ailleurs certains animaux, comme le secrétaire serpentaire qui prend un caillou dans son bec pour le laisser choir sur les œufs « qu' il affectionne » afin de les briser et s'en nourrir.
Comme le macaque également qui se sert des feuilles pour nettoyer ses aliments ou encore la loutre de mer qui dans l'eau prend une pierre plate, la pose sur son ventre et s'en sert avec une autre pour écraser les échinodermes (oursins) et se nourrir de leur chair.
La fabrication et l'utilisation d'outils de pierre sont une des phases importantes dans la lente progression vers ce qu'il convient d'appeler l'homme.
Il y a environ 2000 000 d'année, l'hominidé préhistorique développe la manière qui lui permet de façonner des outils rudimentaires.
Au début ces outils sont de pierres éclatées. En dégageant des éclats, on obtient un outil primitif qui servait probablement à hacher et broyer.
Le plus vieil outil retrouvé... le chopper.

Les plus anciens outils ont été utilisés il y a 2.3 à 2.6 millions d'années, au Paléolithique archaïque, en Afrique. On les retrouve principalement sur les sites de Gona Hadar (Ethiopie), Koobi Fora, Vallée de l'Omo et Oldoway (Tanzanie).
Ils sont regroupés sous la dénomination de culture ou de civilisation Oldowayenne.
Ces premiers outils, identifiés comme tels, sont des choppers, ce sont des galets (ou des blocs anguleux) présentant un bord tranchant.
Si l'homme travaille l'outil et dégage 2 faces de tranchant on nomme alors l'outil chopping-tool.
Dans les 2 cas ils ont été fabriqués par percussion avec une pierre ou un galet.
C'est la culture sur galet ou "pebble-culture".
Les campements de l'Oldowayen sont le plus fréquemment installés près d'un fleuve et donc près de la matière première : le galet.

Petit à petit, les techniques se développent pour parvenir à la pierre taillée.
Passons aux outils secondaires, fabriqués à l'aide d'un autre outil.
Ex: une pierre utilisée comme percuteur pour façonner une autre pierre et en fabriquer une hache.
Ces outils secondaires sont uniquement fabriqués par les hominidés.
Ils utilisent le silex (facile à travailler) et refaçonnent le tranchant de la pierre éclatée pour obtenir des outils plus performants.
Cet éclat est retravaillé à l'aide d'une pierre plus fine ou d'un bois de cervidé afin d'obtenir un tranchant plus fin et affilé.
On trouve des racloirs, des bifaces, des pointes pour percer les peaux des animaux.
Le biface est un outil à tout faire : il coupe, il creuse, il racle et il broie.
Les hommes préhistoriques fabriquaient des outils pour chasser et survivre. Les outils servaient à découper les morceaux de viande sur les cadavres d'animaux et aussi à découper la peau.
Ils prenaient également les os des animaux pour fabriquer des outils, du genre hameçons, harpons, propulseurs, aiguilles, pointes et autres.

 

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Poteries

 

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Armes

Les armes servaient pour la chasse et pouvaient également servir d'outil, surtout au départ. Comme ces éclats de silex qui servaient à découper la peau et la chair.
Les éclats de pierre taillée étaient retaillés avec une parfaite maîtrise pour en faire des pointes de flèches que vous pouvez voir ci-dessous.

On perçoit sur ces pointes des multitudes de petites facettes le long des arêtes, également sur les faces dorsales ou ventrales.
Les hommes préhistoriques se servaient également des os d'animaux, des bois de cervidés pour fabriquer des pointes de flèches, des hameçons ou des couteaux.

En archéologie préhistorique l'expression « industrie lithique » désigne l'ensemble des objets en pierre transformés intentionnellement par les humains.

Dans la pratique, cette expression désigne les outils finis, les armes mais aussi l’ensemble des sous-produits liés à leur fabrication (nucléus, ébauches, certains éclats etc.) En revanche, elle exclut généralement les productions purement artistiques (figurine de « Vénus » par exemple).

Le terme nucléus désigne un bloc de matière qui a été taillé afin d'en détacher des éclats.
L'adjectif lithique du grec ancien lithos, signifie " de pierre".
Puis vint la fabrication d'armes dites composites, c'est à dire en plusieurs éléments mais formant une seule arme comme les arcs, les haches et les sagaies.


Allan.R

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche
sub triangulaire pédonculée.

Matériaux : Silex

Taille : Partielle avec fine retouche sur la face dorsale ; la base est pédonculée avec deux ailerons de requin.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara. 3,8 cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche foliacée.

Matériaux : Jaspe multicolore.

Taille : Très fine sur la face dorsale et ventrale, arêtes finement denticulées. 2 extrémités taillées en pointes.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : Ouest Sahara
3,5 cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche

Matériaux : Jaspe rosée.

Taille : Très fine sur les deux faces.

Datation : Néolithique final, environ
5000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara
3,6 cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche triangulaire pédonculée.

Matériaux : Jaspe couleur orange

Taille : Très fine recouvre partiellement la face ventrale.
La base pédonculée avec un aileron.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara
3,7 cm.

 
Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche triangulaire Pédonculée.

Matériaux : Silex multicolor translucide.

Taille : Très fine dorsale et ventrale, la base est pédonculée.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : ouest Sahara
4 cm.

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche triangulaire

Matériaux : Silex

Taille : Très fine recouvre la face dorsale et partiellement la ventrale ; la base et pédonculée et possède deux ailerons de requin.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : Ouest Sahara
4,4cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche Sub
triangulaire pédonculée

Matériaux : Quartz

Taille : Une taille très fine recouvre la face dorsale et partiellement la face ventrale. Base pédonculé deux ailerons
de requin.

Datation : Néolithique final,
environ 5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara.
3,2 cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche Sub
triangulaire pédonculé

Matériaux : Jaspe avec patine grise.

Taille : La pointe et les côtés ont été retouchés.
Long pédoncule et deux ailerons de
requin.

Datation : Néolithique final. environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
3 cm

 
Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche sub
triangulaire pédonculée.

Matériaux : Jaspe multicolore.

Taille : La taille est couvrante sur les deux faces. La base est pédonculée et possède
deux grands ailerons.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : Ouest Sahara.
3,5 cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche
triangulaire pédonculée.

Matériaux : Silex multicolore.

Taille : Très fine recouvre les deux
faces, la base est pédonculé avec
deux ailerons.
Datation : Néolithique final environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
3 cm

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : pointe de flèche sub
triangulaire pédonculée.

Matériaux : Silex gris.

Taille : très fine recouvre la face
dorsale et ventrale.
La base est pédonculé avec deux
ailerons.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
3,3 cm.

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche Sub
triangulaire pédonculée.

Matériaux : Jaspe multicolore.

Taille : Taillée sur les deux faces , de belles retouches sont présentes sur les bords et la pointe.
La base possède un long pédoncule
et deux ailerons.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
3,7 cm

 
Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche
triangulaire pédonculée.

Matériaux : Silex

Taille : La face dorsale est finement taillée sur les bords avec de longs éclats parallèles.
La base est pédonculée avec deux
grands ailerons de requins.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
3 cm.

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche foliacée

Matériaux : Silex gris

Taille : Fine recouvre les deux faces, les bords sont finement denticulés.
Les deux extrémités sont taillées en pointe.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
3,9 cm.

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche
triangulaire Pédonculé.

Matériaux : Jaspe

Taille : sur les deux faces, les deux
bord sont finement retouchés.
La base possède un long pédoncule
et deux ailerons.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans

Lieu de découverte : Ouest Sahara,
5 cm.

Poignée Faucille Mangbetu

Typologie : Pointe de flèche triangulaire pédonculée.

Matériaux : Silex translucide de
couleur miel.

Taille : Fine recouvrant les deux faces, la base est pédonculée.

Datation : Néolithique final, environ
5 000 ans.

Lieu de découverte : Ouest Sahara, 3,6 cm.

 
 

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Bijoux

 

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L'archéologie...

L'Archéologie est une discipline scientifique dont l'objectif est d'étudier et de reconstituer l'histoire de l'humanité depuis la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine à travers l'ensemble des vestiges matériels ayant subsistés et qu'il est parfois nécessaire de mettre au jour.

Pour l'Afrique nous allons surtout considérer des vestiges d'ethnies disparues telle la culture NOK, SOKOTO, KATSINA du Nigéria. Remarquable tradition de l'Afrique subsaharienne. Les origines de l'art en Afrique noire restent mal connues.
Les statuettes Nok que vous serez amenés à découvrir, figurent parmi les témoignages les plus anciens de la créativité africaine. Vielles de plus de deux millénaires.
Ce sont pratiquement les seuls témoignages laissés par ces populations disparues. Voilà pour les statuettes en terre cuite. Il y à également des objets de fouille, bracelets ,bijoux, bronzes et autres.

Je vous laisse donc dans le passé de Mémoire d'Afrique.

Allan R.

 

 

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Mémoire de l'Afrique

La première histoire de l'Afrique s'est écrite en terre cuite. C'est en terre que sont modelées les plus anciennes figures retrouvées.

Leur grand âge, jusqu'à 3000 ans av. J.-C. pour les plus anciennes (datation par tests de thermoluminescence à l'appui) s'explique d'abord par le manque de matériau disponible.

Les métaux ont éveillé la cupidité des fondeurs qui les ont transformés et refondus. Le bois a été la proie des termites. La terre cuite, vu sa valeur minimale, a rarement été réemployée.

Elle avait d'autre part l'avantage de pouvoir être façonnée à mains nues, sans outils.

Pour la cuisson, on avait depuis des millénaires l'expérience de la poterie utilitaire.

Certaines œuvres ont été séchées au soleil, d'autres, cuites dans les cendres d'un foyer ouvert, à 300°C environ, d'autres, enfin, à des températures plus élevées, donnant des parois plus durables.

Les artisans qui ont travaillé aux alentours de Nok ont utilisé pour leurs figurines modelées la même matière que pour leurs poteries utilitaires : une argile à gros grains.

Certaines statues peuvent atteindre 1,20 mètre, ce qui suppose une excellente maîtrise des techniques de modelage comme de la cuisson en plein air.

Comme beaucoup de statues sont creuses, le sculpteur a veillé à maintenir sur toute la pièce une égale épaisseur et a évidé les parties qui auraient pu exploser au feu.

Cette compétence technique, tout comme la maîtrise stylistique constatée dans ces œuvres, porte à croire que l'art Nok pourrait être l'aboutissement d'une tradition artistique déjà longue.

Nulle part on ne détecte de tâtonnements ou de recherches. Les caractéristiques de ce style sont déjà précises. L'œil attire d'abord l'attention par son importance. Il forme tantôt un arc de cercle, tantôt un triangle au-dessus duquel le sourcil contrebalance la courbure de la paupière supérieure.

Source : Wikipédia.

  Culture BuraCulture Bura

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Culture Bura

Les splendides terres cuites Bura nous viennent de la Haute Volta, maintenant Burkina Faso. Bura est le nom de la nécropole où les premières découvertes furent établies. Asinda et Sikka font partie de cette nécropole située dans le delta de la Volta au Niger, sur le territoire de l'ancien empire Songhaï (VIIe-XVe siècles).

Le site de Bura fut découvert en 1975. On y trouva des terres cuites, des urnes, des têtes et des poteries usuelles.
Les peuples habitant ces régions pratiquaient le culte des morts. Leurs terres cuites funéraires de forme phallique, de jarres cercueils, de vases ou autres le prouvent très certainement.

L'articulation générale du système d'occupation des sites de l'espace à Bura semble tourner autour de 2 pôles, la nécropole et l'autel religieux.

La nécropole est presque toujours située dans des endroits protégés. Une partie de cette surface a été fouillée jusqu'au niveau des squelettes, à 3 mètres de profondeur. Dans les années 80, le site de Bura, Asinda et Sikka révèle de surprenantes jarres cercueils surmontées de sculptures anthropomorphes : têtes, cavaliers et autres. Dans la nécropole de Bura, ces jarres cercueils ou urnes funéraires anthropomorphes ont été posées à l'envers sur le sol initial et ont été ensuite recouvertes par les vents, après le XIIIe siècle.
Les urnes funéraires en forme de symboles phalliques étaient placées dans la tombe,mêlées à des effets personnels. Certaines sont très hautes (80 centimètres). L'expertise géologique révèle que la nécropole repose sur la dernière remobilisation éolienne de l'erg ancien, antérieure au IIe ou au IIIe siècles après J.C. et qu'elle a été recouverte pendant la période relativement aride qui a débuté après le XIIIe siècle. La période d'utilisation se situerait donc entre le IIIe et le XIIIe siècles après J.C.
Les fouilles sont passionnantes et certaines questions importantes se posent. En effet, les jarres ou urnes funéraires contenaient quelques os, particulièrement des os de crâne. Sous celles-ci, des ossements humains ont été découverts. Or, plus profondément, à 1,50m, on a mis à jour un squelette entier, la tête posée sur un appuie nuque. Des bracelets en cuivre, identiques à ceux représentés sur les terres cuites surmontant les jarres, ont été retrouvés près de ce squelette. Cette observation tendrait à prouver la contemporanéité de ce cadavre et de la jarre.
Alors qu'en est-il du squelette intermédiaire ? L'une des idées les plus plausibles tend à penser que le cadavre intermédiaire aurait été un gardien du mort. Une pointe de flèche en fer a été retrouvée presque systématiquement près des os du crâne. L'homme aurait donc été sacrifié afin d'accompagner un personnage important dans la tombe et de le servir dans l'au delà.
Les recherches archéologiques nous confirmeront peut- être ce fait.

Allan R.

 

  Culture KatsinaCulture Katsina

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Culture Katsina

Katsina est un Etat du nord du Nigeria, validé le 23 septembre 1987, à partir de l'ancien état de Kaduna.

On connaît très peu de choses sur la culture Katsina, mis à part le fait qu’elle était située au confluent des anciennes routes commerciales.
Ce deuxième style nous est apparu en même temps que celui des Sokoto.
D'après les datations par thermoluminescence, les résultats compris entre le premier et le quatrième siècle situe les Katsina un peu plus tardivement que les Nok ou les Sokoto.

Dans l'art des Katsina on ne retrouve pas la richesse gestuelle des Nok.
La forme du corps est plutôt tronconique, le corps est à peine modelé, la hauteur moyenne est comprise entre 48 cm et 68 cm.
Les yeux sont généralement fendus en amande. Jusqu'à présent toutes les statues sont assises, les mains posées sur les genoux.
Comme dans l'art Sokoto, quelques statues sont janiformes.
Le modelé des meilleurs têtes de style Katsina montre une sensibilité réaliste qui se rapproche plus de l'art d'Ifé que de celui de Nok.
Les études à venir devraient nous donner de plus amples renseignements sur ces merveilleuses terres cuites du Nigeria.

Les textes décrivant ces trois cultures on été composés grâce au livre de Bernard de Grunne, Naissance de l'art en Afrique noire, Adam Biro, 2001.

  Statue NokStatue Nok "quai Branly"

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Culture NOK

La civilisation ou culture Nok nous vient du Nigéria.

Elle apparaît vers 1500 ans avant J.C. et disparaît mystérieusement à la fin du 1er millénaire après J.C.
La cause en est inconnue pour l'instant, peut- être une grande épidémie.
Aujourd'hui on pense à une civilisation très avancée sur le plan de l'organisation sociale et surtout par son raffinement. Il faut se rendre compte que le reste de l'Afrique méridionale en est à l'âge de pierre, les hommes ne s'aidant que d'objets lithiques. Certains pensent que cette civilisation très mature nous viendrait d'Egypte ancienne ou de la Nubie (La Nubie étant aujourd'hui une région du nord de Soudan et du sud de l'Egypte).
Toujours est-il que la culture Nok nous apparaît comme étant la plus ancienne productrice de terres cuites d'Afrique subsaharienne.
Travaillée par l'artiste, la terre n'est qu'un vecteur parmi d'autres pour fixer l'éternité de ces visages jaillis de la nuit des temps avec autant de nuances que l'on peut en trouver sur un visage humain.

C'est en 1928 qu'un anglais, le colonel Dent Young, recueillit par l'intermédiaire d'un chef de chantier de la région de Jos (où se trouve une mine d'étain) la première sculpture Nok, une petite tête humaine aux traits enfantins.
Puis en 1942 découverte sur le site de Tsauni d'une deuxième tête avec une superbe coiffure en cascade, un des chefs d’œuvre de l'art Nok. Elle fut baptisée tête de Jemaa du nom du village voisin.
L'histoire nous en est mieux connue et mérite d'être racontée : un ouvrier avait trouvé une tête qu'il avait emportée chez lui pour en faire un épouvantail, rôle qu'elle remplit parfaitement pendant un an dans un champ d’ignames. Elle attira cependant l'attention du directeur de la mine qui l'acheta. Il l'emporta dans la ville de Jos et la montra à l'administrateur civil stagiaire, Bernard Fagg, un archéologue de formation, qui comprit immédiatement son importance. Il demanda alors à tous les mineurs de l'avertir de leurs découvertes, ce qui permit de réunir plus de 150 pièces.
Par la suite, Bernard et Angela Fagg dirigèrent des fouilles systématiques.

La culture Nok s'est épanouie dans le centre du Nigeria, dans les provinces du Plateau, de la Bénoué, de Kaduna, du Niger et sur le territoire de la capitale fédérale Abuja, entre les villes de Maitumbi, Katsina Ala et Kagara.
Une vingtaine de sites ont, à ce jour, révélé des vestiges de la culture Nok. Cette découverte reste isolée jusque dans les années 1950, date à laquelle l'exploitation des mines d'étain s'intensifie et en révèle un grand nombre.
Ces œuvres, qui constituent aujourd'hui les quelques centaines de pièces des collections publiques nigérianes, ont été retrouvées hors de leur contexte d'origine.
Elles ont en effet été détachées de leur milieu de conservation par l'érosion, emportées par des rivières et mélangées aux alluvions contenant de grandes quantités de graviers stannifères.

DESCRIPTION :
Contrairement à ce que certains pensent, ces statuettes, humaines ou zoomorphes, par leur conception, étaient certainement des objets de vénération, sacrés.
Des représentations cultuelles codifiées de rois, de reines, devins, dieux ou déesses.
Toutes les attitudes représentées sont empreintes de dignité, de sérénité, de noblesse.
Elles expriment une face intérieure tranquille et protectrice.
L'importance de l'œil attire l'attention, en arc de cercle ou le plus souvent triangulaire et percé.
Les narines sont dilatées, les lèvres épaisses et charnues, l'arcade sourcilière bien prononcée.
Les hommes portent parfois des attributs pileux très bien taillés, barbes, moustaches et cheveux.
La coiffe aussi bien masculine que féminine ainsi que les bijoux représentés perfectionnent le raffinement de ces œuvres.

 

Tête NOK - Collection privée

Tête NOK

 
 

Pendentif NOK 3,7 cm - Col. Privé J-P-H

 
  Culture SokotoCulture Sokoto

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Culture SOKOTO

Tout comme la culture des Nok celle des Sokoto a été découverte au Nigeria.
Cela a commencé par une dizaine de pièces, trouvées sur le tumulus de Karauchi à 400 km de Nok.
Ensuite, au début des années 90, suite à la prospection de sociétés pétrolières, on en découvrit sur des sites compris entre Jado, Maru et Anka, pas très loin de la ville de Sokoto, d'où leur nom.
Ce pourrait être une variante du style Nok, même travail, même terre cuite.
Ce sont des objets représentant le plus souvent des personnages masculins ou féminins, probablement des dignitaires ou des chefs.

Contrairement au style Nok "classique ", les yeux sont très différents, les sourcils sont très épais et très en relief, souvent hachurés, ils sont de forme courbe et recouvrent les paupières supérieures donnant au visage une expression grave et sévère. La paupière inférieure est souvent marquée par un arc fin. La coiffure présente également une différence marquée par la simplicité. En effet celle-ci a une forme de sphère ou de bol arrondi, énorme contraste avec les coiffures et chignons compliqués du style Nok.
Ce style dépouillé n'est pas sans rappeler les masques royaux Igala.

Les statues Sokoto, pour ce que l'on connaît par les pièces qui nous sont parvenues, sont malheureusement sans corps, la majorité ont uniquement la tête, le reste a disparu, détruit par le temps ou par les fouilles.
Par contre la plupart des têtes (environ 80%) ont une barbe.
Il existe également des statues doubles avec un côté barbu et l'autre imberbe.

Pour ma part je trouve que le style Sokoto est plus proche de la réalité d'un visage humain, plus naturel.

Allan R.